Black Groove

 Devinez quel est le thème de ce fil?


Otis Redding et un mega classique.




"One Nation Under a Groove" ... P Funk pawa.


KC & the sunshine band.




Je voulais mettre du Public ennemy ou le Wu tang, autant faire de la pub' pour Mobb Deep ( moins connu du grand public).







Salt'n peppa.

 Oh tiens d'ailleurs j'allais oublier... à propose de Jameson, une ligne que j'adore ( et a priori je viens de découvrir que je suis pas le seul).

 Erykah Badu "On & on"


 
Lauryn Hill "Doo Wop (that thing)"









 Spécial diva ...

Yac

 Un peu quand meme non ?

Sincèrement, pas dans mon esprit ... la couleur de peau des musiciens je m'en fiche et le politiquement correct aussi ( d'ailleurs j'aime pas les rouquins).

Un genre musical ce ne sont pas seulement des musiciens ; ce sont aussi des réseaux de distribution et de production, des tourneurs etc…

Stax records a été fondé par des blancs. La soul avait la réputation d’une certaine noblesse auprès de la communauté noire (par rapport au r’n b plus « commercial » et moins porteur de messages politiques et moraux).

Motown a été fondé par un noir… pour un public blanc.

Atlantic records, qui avait la réputation d’avoir sacrément bon gout au niveau de la ‘zik, était dirigé par des mélomanes blancs.

Enfin, les artistes noirs sont sortis du « chitlin’ circuit » (réseau de salles du sud des états unis labellisées « for coloured people only ») qu’on aperçoit dans le film « Ray » grâce notamment aux fraternités blanches et aux « Frat’ parties ». Beaucoup de jeunes blancs du Sud s’encanaillaient en faisant tourner des groupes r’n b dans des clubs privés.

Tout cela à contribuer à la popularité du style.

Continuons … tu parles de KC & the sunshine band ? Tu aurais pu aussi prendre en exemple les « Funk Brothers » de la Motown, orchestre maison qui contenait des musiciens blancs. Les musiciens de cette formation ont témoigné de leur unité : ils n’étaient pas noirs, ou blancs, ils étaient juste des musiciens et ils protégeaient leurs culs respectifs (cf l’excellent docu « Shadow of motown » ou un truc comme ça…).

Ensuite ma petite logorrhée n’a pas pour but de renier l’ancrage dans la culture afro-américaine de cette musique que j’adore. Mais pour moi ce n’est pas seulement la « musique des noirs » mais la musique de la ségrégation, nuance. Si elle est née dans un ghetto, elle en est très vite sortie.Black music, black groove... ouaip, c'est juste un hommage aux origines pour moi.

En tout cas merci pour l’intérêt que tu portes à ce fil de discussion. Si j’utilise le terme « black groove » c’est aussi parce que j'ai du mal à distinguer  r’n b, soul, hip hop, jazz.
 Làj’écoute du Roy Hargrove mais après je me sens bien un petit Erykah Badu et je guette avec avidité les lignes jazz dans les enregistrements live de D’angelo ...

Ah oui, Ahmet Ertegün ... moi j'avais Jerry Wexler en tête. Je savais pas qu'Ertegun était d'origine turc.

T'inquiète pas pour Sergent Joe (et les autres) ... le bas du forum est réputé pour son sens de l'humour particulier.

Dis moi, ton avatar, il me dit quelque chose? Je crois l'avoir vu sur le vynil d'une BO d'un film blaxploitation, je me trompe?

  Aller on up tout ça cause festival jazz des cinq continents à Marseille.

J'en reviens, c'était terrible comme d'hab' et j'ai vu des bons trucs du genre:

Roy Hargrove & RH Factor avec en special guest MC Solaar qui a posé son flow sur la zic d'Hargrove ... et Renée Neufville a trop assuré, comme d'hab' (impro rap terrible). Soirée très soul, très funk et "it feels good, tonight!!!" :


En ouverture, Aronas. Jeune groupe neozelandais encore un peu frais mais prometteur (d'excellentes idées). Ils en sont pas revenus d'être rappelés.






Jazz classique: les freres belmondo.


Suivi du pianiste Monty Alexander de Kingstone(Jamaïque) qui insuffle du reggae et de la musique caraibeenne à son jazz. Original et très très bien avec  Hassan Shakur à la contrebasse alternant des lignes reggae suivies par des walking jazz. Le tout en souplesse bien sur... J'ai adoré son jeu, ses chorus très rythmiques et la précision de ses accentuations ( qui ne ressortent pas dans la video me semble t'il). comme vous le verrez dans la video suivante le public réagit très favorablement aux incursions du reggae dans le jazz ( même si j'ai entendu des puristes dirent "c'est pas du jazz"...enfin bon). Monty est en plus un grand showman et ça aussi vous le constaterez ci dessous:


La dernière journée était latin jazz avec pour commencer Eliane Elias. Bon, j'suis pas fan de Bossa Nova. Ca m'endort assez vite, faut dire même si c'est sympa à jouer. Mais là, les musiciens ont insufflé une grande énergie aux morceaux. C'était leur dernier live avant leur retour à la maison pour un break bien mérité et ils avaient visiblement un grand plaisir à jouer ce soir.
Et comme c'est les cinquantes ans de la bossa nova, un grand classique:


Et pour finir Chucho Valdes (cuba) et son big band.

La claque.

Je ne sais pas quel age a ce vénérable père du jazz afro cubain et fondateur du groupe culte pour les fans du genre, dont je suis, Irakere. En tout cas, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne se repose pas sur ses acquis. Il continue d'avancer et d'experimenter. Les malheureux qui ont essayé de danser sur ses titres se sont parfois retrouvés fort dépourvus avec leurs déhanchés salsa quand au "son cubano" succédait des impros jazz limite free puis des rythmiques africaines. Néanmoins un excellent accueil du public tant l'aspect travaillé des titres était compensé par l'énergie et le talent des musiciens que Chucho dirigeait de son piano.


Bref les continents étaient bien représentés ( j'ai loupé la soirée africaine) pour ce dixième anniversaire du festival. Souhaitons lui dix belles années à venir avec toujours une programmation de qualité et l'absence de chronique dans telerama... Parce que bon cette année au nice jazz festival, il y avait julien doré.