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Construire un morceau et sortir des sentiers battus

#1
30/07/2010 13:33:15
Hello 

Ici, on ne parle pas de basse. On parle de construction de morceaux.
Peut-on construire un morceau en sortant de la structure mille fois entendue suivante (Intro / Couplet / Refrain / Couplet / Refrain / Pont / Refrain) et avoir un morceau qui fonctionne ?

Quand je dis qui fonctionne, c'est à dire un morceau à portée grand public, pas un délire de musicien (c'est dit sans mauvais a priori).

Alors à votre avis, c'est possible ? Y a-t-il des règles ? Comment faire ?

Sujet créé pour éviter les digressions sur l'autre sujet.
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#2
30/07/2010 13:41:57
   C'est difficile, vu que justement c'est ce qu'il attend, le grand public les structures qu'il connait déjà . Dans le cas contraire, on entendrai toujours du rock progressif, du post rock, du RIO, de la Zeuhl, etc....tous ces genres qui justement sortent de ces sentiers battus, à la radio ! Et je ne parle pas seulement de musiques "pour les musiciens", certains artiste, on va dire connus du grand public, font aussi de la musique moins structurée de la sorte, tel Peter Gabriel pour ne citer que lui ...(signal to noise)...Dommage, parcequ'à une époque c'était moins le cas, dans les 70's, ou des morceaux comme Bohemian Rhapsody ont cartonné et ont été mondialement connus, une époque ou les meilleurs ventes étaient Yes, King Crimson, genesis,.... mais aujourd'hui c'est moins le cas.
Après, ya peut -être des petits trucs, mais qui vont pas chercher bien loin : certains morceaux commencent par le refrain, d'autres pas une mini intro instrumentale...
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#3
30/07/2010 13:45:00
  Pas de soucis sur l'autre sujet.

Tu fais ce que tu veux.

Il y a les bases (que tu connais) et après tu es libre.

Pour le grand public, il n'y a pas forcément de règles.

Regarde Grégoire, le chanteur sorti du net : c'est une ritournelle, la même cadence du début à la fin, et on peut dire que c'est "grand public" et plus que passe-partout...

Il n'y a pas le classique couplet/refrain(X2)/pont/couplet/refrain.
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#4
30/07/2010 13:48:19
 pour parler d'un facon plus générale.

Dans un premier temps faut bien voir que c'est avant tout un question d'habitude, c'est à dire que c'est plus ou moins comme ca depuis le début de la musique ou pas loin..

Par exemple, pour ma part j'aime justement les compositions qui sorte du format suscités et souvent justement parce qu'elle sortent de ce format. La musique étant basé sur le ressentit des gens à l'écoute, certaines musiques feront vibré et d'autre ennuierons et ceci différemment pour chaque personne.
Du coup je trouve que tu essaye de donner/chercher une explication rationnel pour quelque chose qui n'a pas lieu d'être rationnel...

Après en restant terre à terre jte dirais que y'a 50 ans la grosse mode c'était le rock'n'roll et maintenant c'est l'électro, qui soit dit en passant, ne suis pas vraiment le format suscité.

Après faut ce dire que ce format sert principalement à ne pas rendre les musiques monotone, je pense, comme pour lui mettre des rebondissements...
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#5
30/07/2010 13:53:21
 Je dirais oui.
Un truc que j'aime bien c'est faire un mini-refrain qui se confond avec la fin du couplet, un peu comme un break, et paf tu reprends sur un autre couplet.
Sur le même principe, un peu dans le style de certains morceaux de Brassens par exemple : que des couplets. Avec un son qui grossit au fur et à mesure (ou qui faiblit, ou les 2).
Couplet-montée-feinte-couplet-montée-refrain-(couplet-refrain) , une montée qui fait que tout le monde s'attend au refrain (tellement c'est classique) et hop, esquive-feinte tu repars sur un couplet.
Un peu comme ça
  http://www.youtube.com/watch?v=D1SUUgMzgG4

L'intro, l'outro, le pont, ben t'en mets, t'en mets pas, c'est toi qui voit.
Les morceaux qui commencent par le refrain ça peut le faire aussi.
Enfin faut essayer des trucs quoi...
Si c'est bien fait ça fonctionne? Y'a des classiques (Intro / Couplet / Refrain / Couplet / Refrain / Pont / Refrain) qui fonctionnent pas ^^"
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#6
30/07/2010 14:24:21
Néal Zheimer
Hello 

Ici, on ne parle pas de basse. On parle de construction de morceaux.
Peut-on construire un morceau en sortant de la structure mille fois entendue suivante (Intro / Couplet / Refrain / Couplet / Refrain / Pont / Refrain) et avoir un morceau qui fonctionne ?

Quand je dis qui fonctionne, c'est à dire un morceau à portée grand public, pas un délire de musicien (c'est dit sans mauvais a priori).

 
oui, oui et oui ça s'appelle "monter un titre" ...

Comme je compose , je me suis rendu compte qu'en fait, c'est ce qui fait toute la différence, la structure .

En pop, j'ai toujours été influencé au niveau structure par Stevie Wonder qui est capable sur une même structure harmonique de faire un couplet et un refrain avec les mêmes accords mais une ligne mélodique différente,  en voici un exemple bougrement efficace très influencé gospel la seule répétition est le yeah! yeah ! yeah ! avec juste une petite pose en guise de pont ...

dsfsd

Autre exemple avec les Stones, même ligne d'accords sur tout le long avec juste une pose histoire d'aérer ...

dfgd

Ça rend le titre "transe" avec en fait qu'un répétition mais la même 

Autre grosse influence en ce qui concerne la "destructuration" d'un titre avec l'approche inquiétante de syd barrett des Floyds, génial mais inquiétant pour sa santé mentale

dfshh

J'étais parti d'un principe simple, c'est qu'un refrain en fait n'est juste qu'une répétition d'un schéma, ça peut être n importe quoi, un thème comme dans le jazz, un gimmick, une pédale, un ho!ho! comme les stones ou un yeah! yeah! yeah ! etc ...

J'ai pas mal étudié les musiques orientales comme le chaabi ou les thèmes sont super longs et les couplets assez courts, la musique classique aussi fonctionne avec des thèmes très longs, la pop en fait utilise des thèmes très courts pour être rapidement identifiables ...

Dans ces styles on peut très bien envisager un couplet et un refrain qui se collent rendant le tout "attractif" avec des répétions mais pas vraiment de refrain, mis à part le pont avec les mêmes accords que la structure mais une ligne mélodique différente, il y a un exemple là :

titre : Le Mirage ou Blah Dokhan ou on retrouve une même carrure d'accord sur tout le long .

Aussi d'autres subtilités sur le titre El Hourrya ou le dernier couplet est chanté sur la carrure d'accords du refrain ...

Sinon, il existe une notation que tout musicien doit connaitre :

Le AABA, le plus commun sinon :
ABA 'C
ABAB
ABCD, beaucoup moins facile à utiliser

Après, c'est une question de mesures en 32 ou 64, c'est la vision globale du compositeur qui sera déterminante .

Tout ça pour dire qu'en fait, c'est une question d'équilibre d'un titre, on peut tout péter mais pas n'importe comment




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#7
30/07/2010 14:31:57
 Sam : "Tout ça pour dire qu'en fait, c'est une question d'équilibre d'un titre, on peut tout péter mais pas n'importe comment"

Je crois que ça résume tout. Tout un art d'équilibriste pour faire un bon morceau (sur la structure comme sur l'harmonie)
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#8
30/07/2010 14:34:11
Du moment que ça sonne bien à l'oreille!...  Après, ça dépend de l'oreille 

Pourquoi pas deux thèmes différents, que tu assembles? C'est un bon challenge en plus 
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#9
30/07/2010 14:39:54
 et puis que le titre ne s'écroule pas faut garder la dynamique ...
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#10
31/07/2010 14:14:16
Tu peux faire [couplet - refrain] mais en changeant des trucs à chaque fois.
Par exemple : réharmoniser la grille d'accords, changer la mélodie en gardant les mêmes paroles ou le contraire, changer le rythme, etc.

Sinon j'avais expérimenté un truc rigolo : construire un morceaux en symétrie par rapport à un point central, un peu comme un palindrome musical. Ca donne un effet étrange. Ca déjà dû être fait plein de fois.
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#11
31/07/2010 14:29:16
  ça, c'est conceptuel ...
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#12
31/07/2010 20:50:01
Ah Sympathy for the Devil, ce morceau : la montée en puissance, le chant qui interpelle l'auditeur et lui raconte une histoire, ça fait que 

Sujet très intéressant, c'est certain mais compliqué (pour moi en tout cas).
C'est une évidence que c'est un domaine où tout est permis. Je suis convaincu que n'importe quel structure ou absence de structure peut donner naissance à un chef d'oeuvre mais il est aussi évident qu'un morceau peut très bien suivre n'importe quelles règles ou non-règles et être complètement vide de ce petit truc qui fait que ça fonctionne.
La question d'origine était un poil rhétorique je l'admet. La vraie question concerne le cheminement qui fait qu'une idée de départ se transforme en un tout qui "fonctionne".

[mode philo à deux cents]
L'approche que je souhaite avoir c'est de considérer l'auditeur et d'essayer de l'embarquer dans un voyage, un peu le même que celui qu'on peut avoir quand on a l'instrument sur l'épaule et que le fluide est là et je n'arrive pas à fabriquer ça en étant "enfermé" dans des structures. Il faut installer une atmosphère, la casser, que ça pète, que ça brûle et une fois que tout n'est plus que cendres, délivrer un message qui fait repartir le bousin.
Bref !
[/mode philo à deux cents]
L'exemple, de truc plus ou moins atmosphérique qui suit ce genre d'idée que j'aime se retrouve dans une certaine mesure sur le morceau Un oeil qui veille (et d'autres) de duberman .

C'est bien beau tout ça mais comment arriver à faire ça ? Comment on compose ?
J'ai des idées mais n'arrive pas à les extraire de ma tête et elles se perdent.
Et même quand les idées donnent naissance à une partie que je trouve sympa, la suite m'échappe : soit elle n'était pas là au départ ou alors le fait de réfléchir à la première partie a fait fuir ce qui aurait pu suivre...

Tout seul, la composition s'arrête finalement trop vite : noter une ligne de batterie, de basse, de guitare et ce qui peut aller autour, c'est pas simple quand on ne touche pas à tout. Le temps de noter/enregistrer un bout et le reste a déjà filer entre les doigts et la magie a disparu.

En groupe, c'est différent, le processus de création est une combinaison de ce que chacun individuellement met dans la marmite. Ca donne parfois des choses sympas mais le plus difficile c'est de suivre un fil conducteur et là c'est le drame : le batteur part d'un côté, le guitariste de l'autre pendant que le bassiste cherche désespérément comment utiliser ses six doigts pour jouer la ligne qui lui trotte dans la tête et ça retombe en eau de boudin alors on retourne sur le truc d'avant qui marchait bien sans réussir à s'en échapper.
Seule échappatoire jusqu'à présent : dire que ce truc c'est le refrain et trouver un couplet et alterner. Ok pourquoi pas mais je me dis qu'il y a forcément autre chose à faire !

C'est quoi votre cheminement à vous ?
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#13
01/08/2010 00:44:46
 Intéressant topic! C'est vrai que c'est passionnant!

Pour ma part, je n'ai pas l'intention d'écrire un pavé sur ce qui est à faire ou à ne pas faire, je ne sais pas si quelqu'un pourrait revendiquer cette prétention d'ailleurs vu que le sujet est justement le libération de l'imagination créatrice.
Simplement, avec le recul de quelques années dans divers groupes dans lesquels j'ai plus ou moins participé aux compositions, voilà quelques trucs qui furent à l'origine de compos qui ont plu, non seulement au public mais aussi à nous (après des mois à répéter les mêmes morceaux chaque semaine, on voit celles dont on se lasse, et celles qui restent) :
- Partir d'un texte, pas nécessairement toujours avec le même nombre de pieds. Cela permettra, au début, d'avoir certains "accidents" ryhtmiques, qui pourront provoquer des idées qui agrémenteront la structure.
- Avoir une ligne mélodique forte. Une mélodie identifiable et dont on se souvient : un fois qu'on a trouvé les accords qui vont bien avec et qu'on a un peu fait tourner le bidule, c'est amusant de constater comme on peut changer les accords, l'harmonie derrière, l'ambiance derrière cette mélodie change. Cela peut amener plein de développements à partir d'une simple suite d'accords.
- Après une première suite de 4 accords trouvée, prendre un accord qui n'a strictement rien à voir, dans une autre tonalité, et chercher une progression d'accords qui permet d'aller des 4 premiers à cet accord. Pas toujours facile et demande un peu de travail, mais souvent cela ouvre de nouvelles perspectives.
- Travailler à partir d'un riff de batterie identifiable (genre avec des toms, floor toms etc..). La batterie devient un élément mélodique à part entière, ce qui diminue la "pression" sur les autres instruments.
- Faites jouer, au contraire, un truc hyper simpliste à votre batteur sur toute la chanson (genre poum-tchac, il va râler mais tant pis!) et jouez des trucs harmoniquement bizarres mais en vous concentrant uniquement sur le rythme.
- Utilisez le sustain des instruments : une guitare joue une note longtemps, au 2 temps la 2 gratte joue une autre note aussi sustainée qui fait un accord avec la 1e, au 3e temps la basse complète l'accord avec une autre note, au 4e un dernier instru (sax/clavier/voix/chien..) prend le relais, tout ça se réverbère mais au 1er temps de la mesure suivante la 1e guitare joue une autre note sur l'accord ainsi créé, au second temps la 2e guitare fait de même etc... ça crée une sorte de paysage sonore sans cesse en mouvement au lieu de changer d'accord "bêtement" toutes les mesures. Evidemment très casse-gueule mais rien n'oblige à changer tout le temps.
- Sur une suite de 4 accords où la basse joue la fondamentale, faire ensuite jouer par la basse d'autres notes (tierces, descentes chromatiques, etc) sur les mêmes accords, alterner les suites d'accords, etc... à faire si la basse joue des patterns ryhtmiques simples (oui, oui, "boum-boum-boum-boum", faut pas en avoir honte!), sinon ça devient casse-gueule.
- Ne pas toujours faire jouer tous les instruments tout le temps. Et les parties les plus "dénudées" ne sont pas réservées aux intros ou outros.
- Changer le motif rythmique au sein même d'une mesure
- Ne pas se contenter des 4 accords. Des suites mélodiques peuvent tourner sur 4x4 accords par exemple, et dans ces séries parfois seuls 1 ou 2 accords changent, mais au bon moment pour créer une tension.
- dès qu'un processus de compo marche, foutez-le à la poubelle et essayez-en un autre .
- Ne pas avoir peur de faire du rock sur 3 accords, ou même sur 1 s'il le faut, car le but du jeu ça reste de prendre son pied. Ne JAMAIS l'oublier .


Il y a des groupes dont les chansons, derrière leur simplicité apparente, cachent des merveilles d'arrangement. Les Pixies par exemple, ont très souvent plein d'idées concentrées en 2 minutes à peine. Une de leurs trouvailles par exemple, quand on écoute leurs suites d'accords, c'est de ne pas toujours utiliser des suites de 4 accords, mais parfois 3+3+2, le résultat est étonnant harmoniquement et ça n'empêche pas de pogoter dessus.
Un tout autre exemple qui me vient à l'esprit, c'est la chanson "la nuit je mens" du regretté Bashung. Toute la chanson (couplet/refrain) tient avec ces 4 accords : Bm, Em, G, A (avec qqes variantes en sus2 etc..) quand tout à coup, pendant le 2e couplet, un F#m pointe sa fraise, une seule fois mais cela suffit à créer une tension qui relance discrètement toute la chanson.

Je pense qu'il vaut mieux créer des altérations discrètes ou par petites touches que des gros bouleversements comme des changements brusques de rythme, tempo, style, etc.. (sauf si vous voulez faire du Dream Theater ou apparenté bien sûr ), cela emmènera plus "sournoisement" () l'auditeur sur les chemins que vous tracez.

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#14
01/08/2010 01:13:55
 Voici le titre que j'aurais aimé écrire, 3 accords : C A7 Em, meme structure couplet refrain ...

sfsdf
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#15
01/08/2010 02:10:24
  En effet, ça donne matière à réfléchir tout ça !

Néal Zheimer
L'exemple, de truc plus ou moins atmosphérique qui suit ce genre d'idée que j'aime se retrouve dans une certaine mesure sur le morceau Un oeil qui veille (et d'autres) de duberman .

C'est bien beau tout ça mais comment arriver à faire ça ? Comment on compose ?
J'ai des idées mais n'arrive pas à les extraire de ma tête et elles se perdent.
Et même quand les idées donnent naissance à une partie que je trouve sympa, la suite m'échappe : soit elle n'était pas là au départ ou alors le fait de réfléchir à la première partie a fait fuir ce qui aurait pu suivre...
 Bon je n'ai peut-être pas grand-chose à apporter à ce topic, n'étant pas moi-même un virtuose de la composition, mais pour rebondir sur ce point-là :
J'ai souvent le sentiment que "ça m'échappe" comme tu dis, ou... que ça sonnait mieux quand je l'avais en tête... Mais ça, je ne pense pas qu'on puisse lutter contre.

En revanche, je me demande dans quelle mesure cela ne vaut pas le coup, parfois, de "forcer" cette magie dont tu parles à revenir ( sans faire tourner les tables hein ! ) :
Une fois que tout t'a filé entre les doigts, laisser ton ébauche en l'état - l'obstination n'amène que de la frustration et des riffs bizarres dans mon cas...
Puis, quelques heures / jours plus tard, te pencher à nouveau dessus, et essayer de construire autour de ce que tu as déjà réussi à composer. Dans ta tête d'abord ou en chantonnant ( pour ne pas être distrait par tes doigts sur le manche ou par l'oxydation de tes cordes ).
Évidemment, ça ne marche pas à tous les coups, mais quand ça marche, c'est assez gratifiant je trouve... d'autant que, comme tu n'es plus dans le même état d'esprit qu'au départ, tu apportes de nouvelles couleurs à ton morceau.

D'autre part, si à l'écoute d'un titre tu te dis "wahou je n'aurais pas composé mieux" ou "amen, c'est pile l'atmosphère que je recherche" , alors autant essayer - si tu ne l'as pas déjà fait - d'étudier comment ce morceau-là est construit.
Bien souvent ce sont les arrangements qui changent tout, et qui font que l'on préfère telle ou telle reprise à l'original... ou pas.

Pour reprendre l'exemple du morceau de Duberman ( merci pour la découverte au fait, c'est bien sympa ) :
A quel moment la guitare entre-t-elle sur le 'couplet' ? As-tu relevé le passage où la batterie joue son motif, mais sans la grosse caisse ? ou bien cette sirène pour annoncer le refrain ? ou encore les différents breaks et silences ? et d'ailleurs... des breaks de combien de temps ? une mesure, ou un, trois, cinq temps ?
Sans oublier tous les 'effets' : l'espèce de phaser au synthé, l'écho sur la guitare, mais aussi celui sur les samples vocaux, et sur la caisse claire de la batterie.

Quoi d'autre ? ... Ah oui, un gros " +1 " pour Oli.
Et notamment pour le :
oli
- Ne pas toujours faire jouer tous les instruments tout le temps. Et les parties les plus "dénudées" ne sont pas réservées aux intros ou outros.
Un moyen finalement assez simple à utiliser pour gérer les atmosphères.

Sans oublier de tester un suite d'accords en 3+3+2 à la Pixies, voire de se fixer comme axe de travail d'écrire un morceau en y intégrant un ptit riff en 7/4 pour plus de sensations.


Enfin c'est mon avis...
Maintenant c'est vrai qu'il est parfois plus simple de composer en groupe quand le feeling est bon.
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#16
01/08/2010 04:14:45
voici un cas dont je parlais plus haut ou le couplet et le refrain ont la même cadence ( puisqu'on en a parlé ) et la même ligne de basse, on pourrait les chevaucher et on aurait le contre chant, c'est magique

fssg


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#17
01/08/2010 05:09:49
  Sinon t'as aussi les chansons avec une structure en A-B-C, bref, qui se répète pas!
http://www.youtube.com/watch?v=uDLSODB5dIE
(le morceau commence environ à 1:20)
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#18
02/08/2010 08:39:49
  Sujet qui m'intéresse beaucoup beaucoup aussi !

J'ai juste une bête question, comment savoir quelle harmonie, quel son quel note, ira avec telle autre ? Comment savoir quel accord se tiendra dans la suite ?

Est-ce entièrement une question de théorie ? Si oui, où et comment l'apprendre ?

Oli, tu parles en tout premier lieu d'avoir une base mélodique, que ça soit par texte ou instrumentale, mais la basse doit-elle vraiment la bâtir ? Le morceau des Queens Of The Stone Age est un morceau génial pour moi, pourtant la basse se contente de définir les accords...

Je demande aux personnes composant avec leur basse, notamment Hoffman dont je connais le Myspace, est-il nécessaire d'écrire un texte, de composer une mélodie ?

PS : est-ce qu'un cours comme ça, sur les accords sonnant bien à coup sûr, les harmonies correctes etc... ça ne serait pas une bonne idée pour le site ?
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#19
02/08/2010 09:54:37
Pourquoi en composition cherche t'on toujours à élaborer une suite d'accord en 1er ou, pourquoi commence t'on par un thème ou un riff Alors que commencer par une mélodie de base s'avère bien plus simple à arranger et on se rendra compte une fois l'armature posée que la suite d'accord est plutôt simple, et là, on peut commencer le vrai travail de renversements, d'enrichissements, de structure . On aura plus de facilité à avoir une vision globale et une vrai ligne directrice en choisissant telle ligne de basse qui pourrait être moins bien qu'une autre mais plus cohérente avec l'ensemble .





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#20
02/08/2010 12:01:44
 Exemple avec au clair de la lune, la premiere phrase.

Do
ou
Do7M Rém7 Mim7 Rém7
ou
Lab7M Fa7M Mib7M Réb7M
ou
Résus4/7 Misus4/7 solb7M Fasus4/7

ect...



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#21
02/08/2010 14:25:01
khan
 Exemple avec au clair de la lune, la premiere phrase.

Do
ou
Do7M Rém7 Mim7 Rém7
ou
Lab7M Fa7M Mib7M Réb7M
ou
Résus4/7 Misus4/7 solb7M Fasus4/7

ect...



 




 joli en plus, c'est un exemple que j'utilise aussi mais j'ai jamais osé le Dsus4/7 
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#22
11/08/2010 14:27:11
A vos souhaits ! 

Suite à discussions du groupe et mise en pratique hier soir en répétition, nous sommes parti d'extraits de jam autour d'une idée et avons commencé à composer à trois (basse (+batterie dans ma tête), guitare, clavier/chant).
Ce qui est ressorti de la discussion :
- on peut faire avancer le morceau en suivant des thèmes différents
- on peut garder un thème mais faire plusieurs mouvements (variation d'intensité rythmique)
- on peut partir d'un passage, laisser un instrument partir sur autre chose tout seul et changer ensuite les autres
et d'autres choses.

Ce qui est ressorti de la répète :
- on a mis en place une méthode de notation pour la composition/notation des morceaux (à affiner) sur un paperboard :
Le temps défile de haut en bas.
- On a avancé enchaînement par enchaînement en testant plein de choses et on note une fois qu'on est content du résultat alors que jusque là on essayait de fixer à l'avance la structure du morceau.
- L'idée à chaque fois c'est d'observer où on est dans le morceau et ce qui s'est passé jusque là et de trouver la suite pour permettre de raconter une histoire. L'idée derrière c'est que même si l'auditeur ne comprend pas l'histoire racontée (surtout quand il n'y a pas de paroles pour guider), il existe une trame et avec un peu de chance ça permet d'emmener le public dans l'univers qu'on créé.
- C'est long, il faut écouter en même temps que de jouer mais on a eu l'impression d'avancer dans le bon sens.
- Nouvelle idée : en enregistrant au clic instrument par instrument, on pourrait même faire des essais d'arrangements en dehors des répétitions avec un séquenceur.

Bref grosse répétition, ça fait plaisir de voir les choses avancer dans le bon sens (à valider en fonction du résultat obtenu).
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#23
30/08/2010 13:38:17
Histoire de faire remonter le sujet...

Bapt
  En effet, ça donne matière à réfléchir tout ça !

Néal Zheimer
L'exemple, de truc plus ou moins atmosphérique qui suit ce genre d'idée que j'aime se retrouve dans une certaine mesure sur le morceau Un oeil qui veille (et d'autres) de duberman .

C'est bien beau tout ça mais comment arriver à faire ça ? Comment on compose ?
J'ai des idées mais n'arrive pas à les extraire de ma tête et elles se perdent.
Et même quand les idées donnent naissance à une partie que je trouve sympa, la suite m'échappe : soit elle n'était pas là au départ ou alors le fait de réfléchir à la première partie a fait fuir ce qui aurait pu suivre...
 Bon je n'ai peut-être pas grand-chose à apporter à ce topic, n'étant pas moi-même un virtuose de la composition, mais pour rebondir sur ce point-là :
J'ai souvent le sentiment que "ça m'échappe" comme tu dis, ou... que ça sonnait mieux quand je l'avais en tête... Mais ça, je ne pense pas qu'on puisse lutter contre.

En revanche, je me demande dans quelle mesure cela ne vaut pas le coup, parfois, de "forcer" cette magie dont tu parles à revenir ( sans faire tourner les tables hein ! ) :
Une fois que tout t'a filé entre les doigts, laisser ton ébauche en l'état - l'obstination n'amène que de la frustration et des riffs bizarres dans mon cas...
Puis, quelques heures / jours plus tard, te pencher à nouveau dessus, et essayer de construire autour de ce que tu as déjà réussi à composer. Dans ta tête d'abord ou en chantonnant ( pour ne pas être distrait par tes doigts sur le manche ou par l'oxydation de tes cordes ).
Évidemment, ça ne marche pas à tous les coups, mais quand ça marche, c'est assez gratifiant je trouve... d'autant que, comme tu n'es plus dans le même état d'esprit qu'au départ, tu apportes de nouvelles couleurs à ton morceau.

D'autre part, si à l'écoute d'un titre tu te dis "wahou je n'aurais pas composé mieux" ou "amen, c'est pile l'atmosphère que je recherche" , alors autant essayer - si tu ne l'as pas déjà fait - d'étudier comment ce morceau-là est construit.
Bien souvent ce sont les arrangements qui changent tout, et qui font que l'on préfère telle ou telle reprise à l'original... ou pas.

[...]

Enfin c'est mon avis...
Maintenant c'est vrai qu'il est parfois plus simple de composer en groupe quand le feeling est bon.


Merci pour ton avis, je suis d'accord avec toi : en groupe, s'entêter à fabriquer une construction nous éloigne à chaque fois du concept original. Ce que nous essayons de faire à présent, c'est de partir sur la base de jams, d'enregistrer et d'étudier les prises qui nous plaisent pour faire naître un morceau de ces passages.
Plutôt que de se fixer des choix, nous essayons d'expérimenter des transitions, aucune idée n'est exclue, quelqu'un a une idée pour sa partie ? On essaie de le jouer (en s'écoutant), on enregistre et on ré-écoute après pour se faire une idée. Si l'ensemble plaît on garde sinon, on essaie d'autres choses.

Pour éviter la frustration dont tu parles, je me demande s'il ne vaudrait pas mieux avoir plusieurs compositions sur le feu en même temps. Jusque là, on fait nos morceaux un par un. Mais je me dis que d'en avoir plusieurs en même temps, pourrait nous permettre d'évacuer la frustration de ne pas réussir à avoir le rendu que l'on souhaite, de pouvoir passer à autre chose et d'y revenir plus tard... Je vais soumettre l'idée au band.

A pluche !
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#24
30/08/2010 23:31:30
 Quand je compose, j'essaie de raconter une histoire avec la musique, que celle-ci forme un tout avec les paroles (quand il y en a). C'est ce que j'essaie d'utiliser dans mes compos "perso". J'aime aussi surprendre l'auditeur. Genre entrer dans une routine pour en sortir totalement pour le reste du morceau. Le côté progueux quoi..   Après, j'ai jamais totalement fini une seule compo

Concernant la compo avec mon groupe, en ce qui me concerne, j'aime pas spécialement la forme Couplet/refrain/couplet/refrain/pont/couplet/refrain, et heureusement, on arrive à s'en sortir. Pour ça, on fait pas de gros changements de fou, mais simplement des petits détails de 4 mesures qui ne viennent qu'une fois dans le morceau, un couplet plus long, une modulation, etc. Ca crée son effet...
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#25
30/08/2010 23:45:47
 Un truc simple que tu retiens facilement et c'est dans la poche ..Regarde l'intro de Sweet Child O' Mine ou encore Smell Like Teen Spirit ..
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#26
30/08/2010 23:56:29
 Ouais enfin ça marche pas à tous les coups Pour un morceau très simple que tu retiens, imagine toi le nombre de morceaux simples qu'on va oublier dès la 1ère écoute... parce qu'ils sont simples (trop) justement...
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#27
31/08/2010 09:33:59
Ne pas oublier qu'un morceau, c'est une idée, ou un ensemble d'idées... Ce que je vois sur ce topic c'est: comment dire quelque chose ? Le problème dans la construction du morceau vient surtout de la base, que l'on a rien à dire.

Tous les exemples de structure donnés ici partent d'une idée directrice qui conduit la construction du morceau: sonorité, structure, production (mixage, mastering, image), etc...

Faut avoir une idée à la base, il est évident que sans ça, tu ne vas pas savoir comment la formuler et quelle tournure donner à ton morceau. Composer pour composer, c'est juxtaposer des éléments sans forcément de cohérence, sans idée pour guider la création, et à la fin tu as un truc qui ne tient pas debout.
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#28
01/09/2010 14:50:19
C'est une évidence qui méritait d'être dite effectivement. Si on n'a rien à dire bah forcément, on ne dit rien et ça va sonner creux.
Par contre, on peut très bien avoir des choses à dire qui ne s'expriment pas par des mots. Exprimer une sorte d'énergie qu'on souhaite communiquer, c'est pas évident mais ça fait plaisir. Je me mets beaucoup dans la peau de l'auditeur en phase de composition pour savoir comment j'aimerai qu'on me fasse voyager (parce que c'est l'objectif de notre musique).

Bass-or-die
 Quand je compose, j'essaie de raconter une histoire avec la musique, que celle-ci forme un tout avec les paroles (quand il y en a). C'est ce que j'essaie d'utiliser dans mes compos "perso". J'aime aussi surprendre l'auditeur. Genre entrer dans une routine pour en sortir totalement pour le reste du morceau. Le côté progueux quoi..   Après, j'ai jamais totalement fini une seule compo
Raconter une histoire, qu'il y aie des paroles ou non, c'est ça. Mon gratteux adore les cassures nettes dans les morceaux alors que nous autres de la section rythmiques préférons des transitions plus accompagnées alors on fait un peu des deux :)
On galère pas mal pour trouver une fin (on galère tellement sur notre dernier que le truc dépasse les 10 minutes là on veut conclure mais sans dénaturer le récit).

Pas facile de parler de tout ça sans sombrer dans un mysticisme primaire 
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#29
01/09/2010 14:54:29
 Arf, j'vois ce que tu veux dire, moi c'est la même. J'ai pas envie de finir en fait, j'ai trop d'idée de là où je veux mener le truc
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#30
01/09/2010 15:28:54
Ouais jusque là on a deux types de fin :
- La fin avec la petite guitare acoustique qui va mourir toute seule.
- La grosse fin en apothéose.
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