Et une manif anti-grêves ?

 Moi ce qui m'fait rire, c'est les musiciens qui font de la politique

 dans le genre ça : hop

 Je ne remets pas en cause ton sérieux, c'est juste que je suis assez bien placé pour savoir que même les étudiants "sérieux" en Licence, qui croient bosser bien comme ils faut, sont très en deçà de ce qu'il faudrait pour que leurs études leur permettent de s'en sortir convenablement. Sur un amphi de 300 personnes, t'as grand max 5 qui bossent correctement (et je suis sans doute optimiste, en tout cas avant le L3). Je jette pas l'opprobre sur qui que ce soit, c'est pas de votre faute si vous n'avez jamais appris à bosser avant la fac, et pas la faute à vos profs de fac si le sous-encadrement et les sous-dotations sont telles qu'on n'a pas les moyens concrets de vous l'enseigner. Perso, je balance toujours une heure de propédeutique et de méthodologie au 1er cours, assorti d'une chiée de polys que plus ou moins personne ne lira, et c'est tout ce que je peux faire, parce qu'après y'a un programme de TDs qu'est déjà surchargé (quand j'étais à Paris, je corrigeais 2 devoirs à la maison pour 1 passage oral, alors que chacun aurait dû faire un passage oral. Et bien évidemment, ça ne me rapporte pas un rond de plus, alors que c'est une charge de travail considérable)
Le problème de la fac, c'est que les étudiants ne se rendent pas compte que c'est hyper sélectif, et que seuls ceux qui s'arrachent le cul autant que les mecs de prépa s'en sortiront (je n'entends pas par là avoir un diplôme qu'on est obligés de brader sur injonction ministérielle, mais faire quelque chose avec après...) On demande à des gamins de 18 ans de se foutre des coups de pied au cul tous seuls tandis que ceux des CPGE ont 40 heures / hebdo avec des gardes chiourmes pour le leur rappeler, évidemment ça marche pas...

Reins solides ou pas, je t'ai déjà dit que leur rouler dessus en meule n'était pas une bonne idée, après c'est toi qui vois... 

 Euh, permets-moi d'en douter... S'ils gueulent encore après que tu leur sois passé dessus en bécane, c'est pas forcément de plaisir hein, c'est plutôt qu'ils ont les reins pétés 

 Je vois que monsieur est connaisseur 

Faut quand même le savoir avant d'y entrer, la fac c'est une pyramide
tout le monde y rentre mais au final qui reste ?

Ya une chose qui m'amuse beaucoup chez les bloqueurs, c'est cette maniére de se comporter comme des revolutionnaire. J'en entendais parler entre eux et vraiment j'ai eu l'impression
d'entendre des généraux préparer une bataille. Le fait d'être nombreux leur donne l'illusion d'être une armée de la liberté et aussi d'être les seuls à savoir la vérité.
Avec des phrases du genre "on s'en sortira pas tous alors serrons-nous les coudes" et ensuite allez faire bruler des poubelles etc etc
Ils vivent sur un nuage sans s'en rendre compte. savoir qu'ils sont beaucoup à faire gréve les empeche de penser que une fois finie la greve ils retourneront au point de départ mais avec quelques handicaps de plus tout de même. Genre par exemple les parents et le loyer.
Rien que pour ça, j'aurai honte de ne pas travailler alors que mes parents bossent pour moi.

  

Faire des pétitions pour que les bloqueurs cessent de te péter la gueule si tu tentes de démonter le barrage de chaises pour aller à ton cours, je suis pas bien sur que ce soit une idée qui porte.

Par contre, exiger l'application du droit, ca c'est autre chose.
Faut quand meme rappeler que le droit de greve n'existe que chez les salariés, donc par définition pas chez les étudiants. Ainsi, sous couvert d'un mot légal et porteur de mythes de lutte des classes on pratique un truc totalement illégal, à plus d'un titre qui plus est. Et quand bien meme le droit de greve serait autorisé aux étudiants, la greve ne doit pas interdir à ceux qui ne la font pas de venir travailler. C'est la loi qui garanti ce droit. La meme loi qui garanti aux salariés le droit de greve.

Il est inadmissible de bloquer une fac pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois par l'illégalité tout en prétendant vouloir défendre ceux qu'on emmerde et qu'on entrave. Ce prétendu mouvement de mes deux, plutot que de me faire penser à une greve ou une révolution, me fait surtout penser à l'immonde tapage que font les redoublants de la 1e année de médecine pour empecher les non-redoublants de prendre leurs notes de cours: une obstruction pure et simple du droit d'étudier (qui lui est bien réel) aux seules fins de servir un intéret personnel.
Le blablatage révolutionnaire à deux balles est bien connu, qu'on se bat pour les autres aussi, toussa... mais quand sarko dit qu'il se bat pour tous (je cherche pas a le défendre, c'est juste pour illustrer), les grévistes ne le croient pas. Alors pourquoi devraient-on eux les croire quand ils déclarent strictement la meme chose?

Surtout qu'il existe d'autres moyens de se faire entendre et de mener des actions, sans emmerder les étudiants qui veulent accéder à leurs cours.
Le hic c'est que si on est une poignée à pas aller en cours pour des motifs d'action sociale, on va se faire baiser l'année. la seule solution, c'est d'emporter toute la masse dans son délire en espérant qu'il sera impossible de planter la scolarité de tout le monde.
C'est une tactique à la pyrrhus, ca. Quant à parler de victoire (à la pyrrhus, donc), faudra voir apres le décompte des inscriptions en fac à la prochaine rentrée... Et la, d'apres ce qui s'annonce, je suis pas sur du tout que l'université française sorte renforcée de ce conflit!
Merci qui?

    "puis les méchants syndiqués mangeurs d'enfants ... (5 min plus tard)... puis les méchants enculés de patrons mangeurs d'enfants ... "

j'adore ce genre de débats ... (humours )

ça nous donne des partis et autre sectes pseudos politiques hallucinant avec des réponses  a tout sur tout a tout les niveaux simplistes et déconnectés de la réalités... genre :  "une bonne dictature ...une bonne guerre ...  " 

mais la politiques c'est pas fais de gentils messieurs et de méchants bonshommes ... vivre en démocratie c'est aussi admettre la liberté des autres .. c'est le prix a payer pour vivre libre ... fin bon je ne défend personnes , ni les grévistes , ni les autres ... mais quand je vois a quelle points les propos tenus sont simplistes ... je m'alerte ...

hé merde j'ai encore posté un truc qu' on va rien comprendre ... c'est vrais que je m'exprime aussi clairement que jcvd

  Ah bon? Merde alors! les CRS se sont donc gourrés en évacuant (pacifiquement, c'est à noter) la fac de Saint-etienne alors? pitete qu'ils ont viré le doyen et sa famille alors! C'est le premier exemple qui me vient à l'esprit car le dernier que j'ai suivi, mais si tu veux je peux te brancher avec mon beau-fils, il te parlera des bloquages de la fac de reims. tu me diras ensuite si ca a existé ou pas...

 tu peux pas savoir comme j'apprécie de te voir écrire ca. Parce qu'aussi bien à Reims qu'a lyon ou Saint-etienne (je sais pas dans les autres facs genre toulouse ou paname mais ca doit etre à l'allant), les étudiants grévistes aussi bien que les enseignants-chercheurs ne cessent de clamer que leurs deux mouvements n'ont rien du tout à voir l'un avec l'autre. ce que je ne crois en aucune façon (mais bon, je vais pas exposer ma théorie ici sur le lien entre les deux mouvements, ca va partir en sucette sinon).

Akira, on a tenté avec Nestor et Pete de faire partir ce topic en sucette et ça n'a pas marché, je pense donc que tu peux exposer ta théorie sans soucis.

(je prends mon saladier de pop-corn et je compte les points )

Mais qu'est-ce qu'on pourrait appeler "bosser correctement" alors? (en 3 lignes hein, si tu as une réponse, t'embête pas à pondre 2 pavés [même si je lirai tout ce que tu écris mon Nestea  ])

Je vais quand même plussoyer une partie de ce que dit Taille kiki ici (mais en nuancant):
Ce sont surtout les filières qui sont constamment sur la sellette qui sont menacées: les grosses filières genre Lettres, Philo, Histoire, n'ont rien à craindre.

Mais les petites filières (et je ne parle pas spécialement de la mienne, qui est moins précaire que d'autres), qui ont peu d'étudiants, dont beaucoup de "je sais pas ce que je fais là" comme tu dis, id est des étudiants peu motivés, vont voir le nombre de leurs élèves chuter assez fortement... Ce qui est assez dangereux pour lesdites filières. Parce que les étudiants se diront "après tout, apprendre le patois Lapon des régions de Norvège méridionale, ça sert pas à grand chose, même si c'est intéressant, je vais pas refaire mon annéée pour ça... Autant aller en philo, pour les déébouchés que j'aurai ensuite".

Pour moi cette grève aura un autre effet, à savoir, celui de mettre en péril -même provisoirement- les filières minuscules.