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1013 connectés Sweepyto Guitare

Un artiste....

#1
10/05/2006 21:36:53
 Certains vous diront qu'un artiste, ça n'existe pas, il est toujours intéressant d'écouter parler les artistes, surtout lorsqu'il s'agit des plus grands....

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#2
10/05/2006 23:44:26
Malheureusement ça ne marche pas chez moi, dommage, rien que les noms des artistes me donnaient envie d'aller plus loin.

('lut Popette, ça va j'espère)
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#3
10/05/2006 23:50:01
Normalement si tu cliques sur lien du média en dessous de la vidéo tu peux le télécharger
Je vais voir ça de suite !
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#4
10/05/2006 23:52:57
En fait j'arrive à le lire mais je n'entends que des parasites!:s
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#5
10/05/2006 23:58:57
Bah en vrai ça parle de putains et de tirer sur le public à la mitraillette... enfin moi je retranscris ça pêle mêle
Nan sérieusement merci Popette, c'est interessant et le morceau est
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#6
11/05/2006 00:15:48
 Ouais !! Trés interressant, merci !


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#8
11/05/2006 08:42:41
Merci Popette!
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#9
11/05/2006 10:59:05
Quelle Brel !
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#10
11/05/2006 11:29:42
c geant le commentaire
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#11
11/05/2006 11:32:51
 mythique
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#12
11/05/2006 16:13:38

L artiste est autant putain que la putain est artiste...  J adore.

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#13
15/05/2006 11:09:48
('lut Frizouille)

Allez, up là, pour les Géants du XXème siècle!
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#14
15/05/2006 11:22:02
Je me suis fait un petit week-end Gainsbourg / Brassens, ça remet les pendules à l'heure ça fait du bien

La chasse aux papillons

1 Un bon petit diable à la fleur de l'âge, La jambe légère et l'oeil polisson, Et la bouche pleine de joyeux ramages, Allait à la chasse aux papillons.

2 Comme il atteignait l'orée du village, Filant sa quenouille, il vit Cendrillon, Il lui dit «bonjour, que Dieu te ménage, J't'enmmène à la chasse aux papillons.»

3 Cendrillon ravit de quitter sa cage, Met sa robe neuve et ses bottillons, Et bras d'ssus bras d'ssous vers les frais bocages, Ils vont à la chasse aux papillons.

4 Ils ne savaient pas que sous les ombrages, Se cachait l'amour et son aiguillon, Et qu'il transperçait les coeurs de leur âge, Les coeurs des chasseurs de papillons.

5 Quand il se fit tendre, elle lui dit: «J'présage Qu'c'est pas dans les plis de mon cotillon, Ni dans l'échancrure de mon corsage, Qu'on va-t-à la chasse aux papillons»

6 Sur sa bouche en feu qui criait «Sois sage!» Il posa sa bouche en guise de bâillon, Et c'fut l'plus charmant des remus-ménage Qu'on ait vu d'mémoire de papillon.

7 Un volcan dans l'âme, ils revinrent au village, En se promettant d'aller des millions, Des milliards de fois, et même davantage, Ensemble à la chasse aux papillons.

8 Mais tant qu'ils s'aimeront, tant que les nuages, Porteurs de chagrins, les épargneront, I' f'ra bon voler dans les frais bocages, I' f'ront pas la chasse aux papillons, Pas la chasse aux papillons.

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#15
15/05/2006 11:44:03
Serge Gainsbourg
Love on the beat


D'abord je veux avec ma langue
Natale deviner tes pensées
Mais toi déjà déjà tu tangues
Aux flux et reflux des marées

Je pense à toi en tant que cible
Ma belle enfant écartelée
Là j'ai touché le point sensible
Attends je vais m'y attarder

Il est temps de passer aux choses
Sérieuses ma poupée jolie
Tu as envie d'une overdose
De baise voilà je m'introduis

J'aime assez tes miaou miaou
Griffes dehors moi dents dedans
Ta nuque voir de ton joli cou
Comme un rubis perler le sang

Plus tu cries plus profond j'irai
Dans tes sables émouvants sables
Où m'enlisant je te dirai
Les mots les plus abominables

Brûlants sont tous tes orifices
Des trois que les dieux t'ont donnés
Je décide dans le moins lisse
D'achever de m'abandonner

Une décharge de six mille volts
Vient de gicler de mon pylône
Et nos reins alors se révoltent
D'un coup d'épilepsie synchrone

Love on the beat
Love on the beat
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#16
15/05/2006 12:30:34
 ca c'est du débat!!
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#17
15/05/2006 12:45:09
yahou ça cartonne je ne m'étais jamais attardé sur les parole quelle domage que l'on n'en voit plus a notre époque
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#18
15/05/2006 15:02:49
Et que dites vous de ça? J'ai passé des soirées entières à parler, avec un ami en particulier, de ces textes de Ferré, que chacun peut interprêter à sa manière, mais..........

LA SOLITUDE......





Léo Ferré
LA SOLITUDE


Je suis d'un autre pays que le vôtre, d'un autre quartier, d'une autre solitude.
Je m'invente aujourd'hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous.
J'attends des mutants. Biologiquement je m'arrange avec l'idée que je me fais de la biologie: je pisse, j'éjacule, je pleure. Il est de toute première instance que nous façonnions nos idées comme s'il s'agissait d'objets manufacturés.
Je suis prêt à vous procurer les moules. Mais...

La solitude...

Les moules sont d'une testure nouvelle, je vous avertis.
Ils ont été coulés demain matin. Si vous n'avez pas dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de regarder devant vous car devant c'est derrière, la nuit c'est le jour. Et...

La solitude...

Il est de toute première instance que les laveries automatiques, au coin des rues, soient aussi imperturbables que les feux d'arrêt ou de voie libre. Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez être votre conscience et qui n'est qu'une dépendance de l'ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau. Et pourtant...

La solitude...

Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l'appellerons "bonheur", les mots que vous employez n'étant plus "les mots" mais une sorte de conduit à travers lesquels les analphabètes se font bonne conscience. Mais...

La solitude...

Le Code civil nous en parlerons plus tard. Pour le moment, je voudrais codifier l'incodifiable. Je voudrais mesurer vos danaïdes démocraties.
Je voudrais m'insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité. La lucidité se tient dans mon froc.
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#19
15/05/2006 15:08:24

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#20
15/05/2006 15:40:12
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#21
15/05/2006 18:26:00

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#22
15/05/2006 19:30:05
"yahou ça cartonne je ne m'étais jamais attardé sur les parole quelle domage que l'on n'en voit plus a notre époque"

Faut sortir un peu hein.
Des paroliers géniaux il y en a beaucoup à toutes les époques y compris la notre.
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#23
15/05/2006 19:36:29

ouais, mettez vous sérieusement au rap !

 

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#24
15/05/2006 21:20:40
Le p'tit grain d'plomb qui faucha l'gros lapin
Le p'tit couteau dans le coeur de Marie
Le p'tit éclair sur l'épaule de Firmin
Mon Dieu ! Tout ça, c'est d'la mort en série.

Le p'tit crochet dans la bouch' du gardon
Le p'tit poison qui mordille l'sang d'Adèle
Le p'tit microbe dans l'intestin d'Raymond
Mon Dieu ! Tout ça, c'est d'la mort naturelle !

Le p'tit vent creux dans les poumons d'Julot
Le p'tit lacet qui serra l'cou du loir
Le p'tit marteau sur la caboche du veau
Mon Dieu ! Tout ça, c'est d'la mort accessoire !

Mais le p'tit non sur les lèvres d'Anna
Quand je lui d'mande encore un peu d'amour,
Ca c'est d'l'horreur, ça c'est d'l'assassinat
D'la mort qui pue et d'la griffe de vautour !

Anna ma douce, Anna mon p'tit mouton
Toutes les aut's morts, qu'est-ce que tu veux qu'ça m'fasse ?
Mais ce p'tit non qui répond toujours non
Ce p'tit non là c'est d'la mort dégueulasse !


Je trouve ça magnifique. Beau comme du Céline.
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#25
16/05/2006 10:28:22
Couscous

ouais, mettez vous sérieusement au rap !

 

Commentaires

Tout a fait d accord d ailleurs je ne resiste pas meme si ca date un peu:

Sur les panneaux là-bas je guette, à l’horizon je décrypte les inscriptions subversives supérieures, pâles au napalm, ultérieur au panorama, une erreur apocalyptique, une terreur caniculaire, patibulaire des restes de braises et de cendres en suspend à perte de vue, je me sers de mes sens et scrute l’arrêt d’autobus des réminiscences d’hélium trouble ma vision, c’est imminent dans l’atmosphère la mort danse avec la lune.
Des airs de déjà-vu m’obsèdent et je réalise qu’en fait, il n’y a personne dans le périmètre et dans le district ça semble vide et périlleux,un temps de repos c’est sérieusement mérité mais les éléments se déchaînent.
Je consulte une carte où une spirale rectangulaire représente le plan de cette ville désertique Sri-lankaise, si j’encaisse dans le sternum,le plexus émet un signal électrique stimulant les muscles artificiels de mon scaphandre et je résiste !
Alors ma gueule voilà le zonard critique, cynique qui te crispe en buvant de la bonne bière !
C’est le salaud palpable à la barbe poussiéreuse, pas de blah, blah,voilà que j’observe cette ville sous un autre angle qui filtre la lumière des néons spectral tel un prisme prestige ou insolence qui se plie et se bride aux bribes de ma semence !

je sens l'aiguille qui rencontre ma veine et jubile
ma joie rencontre ma peine
et subtilement s'insinue dans mes sinus une substance qui modifie ma respiration
l'hélium liquide nourrit chaque branche de mes poumons
et me permet d'ouvrir la bouche dans cette mégapole de goudron
qui me sert de chambre a gaz géante surplombée par un désert
où les germes épaississent l'atmosphère
le sérum fait son effet et mon torse se serre
mon coeur se tord et se presse
laissant échapper de mon oeil une goutte qui instantanément se sèche
je dois par tous les moyens m'échapper de cette ville amnésique
mais soudain je me souviens du chemin a emprunter
l'itinéraire se trace de lui-même sur le sol désertique
mon enveloppe se propulse, je survole les immeubles et les charpentes sales
puis les dunes d'amiante pale
ma mémoire voyage parmi les serpents de sable
ma douleur navigue a l'intérieur des vagues de couleur
mes émotions sont fluorescentes et presque aquatiques
le brouillard toxique se dissipe, une éclaircie et l'air devient respirable
le rythme de mes pulsations m'indique que j'ai enfin atteint la civilisation
et cette onde chaude dans mon estomac provoque un effet érotique dans lequel se noient toutes les nymphes dont le regard croise mon aura...
j'éjacule, évacue un arc en ciel de jouissance perpétuelle qui jaillit et perce le ciel vert azur...
une explosion d'amour, des rayons de lumière en forme d'étoile...
suis-je l'homme le plus heureux de la terre? ou juste un corps ravagé par l'acide enfoui sous la poussière.


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