Pas en top 5 et pas d'ordre prioritaire. Na. Et j'en ai certainement oublié plein, qui me feront dire "merde, ça vaut rien" dans moins de cinq minutes.
Matt Tong (Bloc Party), Un concentré d'adrénaline nourri au disco et au r'n'b, dans un groupe pop-rock anglais, à priori improbable mais putain qu'est-ce que ça marche;
Chad Wackerman (Allan Holdsworth, entre autres), pour son jeu complexe et son sens des silences; -edit, j'croyais être le premier à le noter mais j'viens de me faire griller!-
Gil Sharone (Dillinger Escape Plan), bon ben lui il est parfait, il passe du grind au jazz au reggae en claquant des doigts et sans la moindre faute de goût ni perte de groove ou de puissance. Et avec un sens de l'à-propos dont beaucoup feraient bien de s'inspirer;
Igor Cavalera (Sepultura, etc..), je suis en train de le redécouvrir, celui-là. Pas une bête de technique mais la façon avec laquelle il mêle les influences tribales à son jeu thrash le rendent unique (sur les albums Chaos A.D. et Roots, c'est frappant, c'est le cas de le dire!);
Lawrence "Loz" Colbert (Ride), même dans le shoegazing, on pouvait trouver des gars qui avaient de la classe avec trois fois rien derrière les fûts;
Clive Burr (Iron Maiden), celui qui a précédé Nicko McBrain n'avait peut-être pas autant de technique que ce dernier, mais sa façon unique de faire "chanter" ses fûts fait que 20 ans après, on reconnaît la plupart des intros des premiers Maiden rien qu'aux riffs de batterie..
Abe Cunningham (Deftones), même commentaire que pour Wackerman. C'est, entre autres, l'originalité et la subtilité de son jeu, qui donnent aux Deftones une immense longueur d'avance sur leurs innombrables suiveurs dans la brèche du neo-metal;
Neil Peart (Rush), on ne le présente plus, une science de la dynamique hallucinante, même en live, chaque coup au bon moment et à la bonne force s'il vous plaît. Et parce que sans lui, Mike Portnoy jouerait toujours aux billes. (Tiens, et sans Buddy Rich, Neil Peart, il jouerait toujours à quoi???). Et en plus, il se permet de todre le cou à de vieilles rumeurs : voilà en effet un batteur qui sait écrire. Et il écrit même vachement bien, en plus...
Uriel Jones, Richard "Pistol" Allen, Benny Benjamin, et tous leurs potes aux noms éphémères, qui ont bossé à la chaîne aux côtés de Jamerson dans les studios de la Motown. Mes hommages, Messieurs, c'est une joie quotidienne que de vous écouter battre vos fûts...
Et puis tous ceux que j'oublie ou pour lesquels j'ai la flemme de faire un commentaire, de Vinnie Paul à Stéphane Galland en passant par Dave Grohl... et puis tous ceux dont je ne connais pas le nom, qui officient fièrement derrière Maceo Parker ou Erykah Badu...
Et sans oublier les tandems rythmiques mythiques, Bonham/Jones en premier, mais aussi, entre autres, je pense à cette fusion, pour ne pas dire fission, ce rythme monstrueux, tordu et organique, issu des génies conjoints de Bill Bruford et John Wetton; (comme Galland avec Hatzi justement)
Et enfin, mention spéciale à mes deux batteurs à moi, Bruno et Nax, parce que pour me supporter comme bassiste, il en faut vraiment, du talent!