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European BassDay 2005 (2/3) - Salons

Publié par le
13/04/2006
17704 vues
Basses Laurus (suite)

Déclinées en 4,5 et 6 cordes, les basses Laurus sont proposées frettées ou fretless, avec dans le dernier cas la possiblité de creuser une "tonal chamber" (dans le corps et dans le manche) afin d'ajouter du sustain et de s'approcher au maximum d'une sonorité acoustique





Démonstrateur Laurus : Joeri Hommerson 
 
Chaque évenement international semble réserver sa bonne surprise. Cette fois, elle vient de Hollande en la personne de Joeri Hommerson, que le fans de Jamiroquai doivent quant à eux déjà connaître. Un très solide bassiste, au jeu musclé, rentre dedans même et précis à la fois. Difficile de déterminer quelle facette de son style - jeu aux doigts ou slap - laisse le plus admiratif. Aux doigts, puissance et précision sont au rendez-vous. Une main droite in-croy-able. Même de près, je ne parvenais pas à déterminer s'il jouait à deux aux trois doigts : jugez vous-même.






Il sait aussi se montrer plus lyrique :





En slap, notre homme n'est pas en reste :

 


Jam session sur le stand Laurus

Le stand Laurus était ce jour-là le point de rendez-vous des bassistes au jeu viril. Comme vous avez pu le constater dans une précedente vidéo, le partenaire de jam session de Joeri Hommerson a un jeu punchy. Son langage corporel révèle l'énergie engagée dans son chorus : sa chaise se déplace littéralement avec lui. En live vous resentez rellement cet investissement total. Après ce jam, l'occasion s'est offerte de discuter avec ce bassiste qui se nomme Ishaq Abdullah Anansi. Lui faisant part de l'enthousiasme que provoquait en moi son côté brut sans y voir la moindre connotation négative, Ishaq m'a précisé qu'il a beaucoup perdu d'énergie en main droite depuis un traumatisme subit lors de travaux alimentaires. Je n'ose imaginer la puissance de son jeu avant ses blessures. Ces réunions internationales provoquent parfois des situations cocasses : Joeri Hommerson et Ishaq Abdullah Anansi se parlaient en anglais entre les jams. Jusqu'au moment où discutant chacun de leur côté à des personnes différentes, Joeri prête l'oreille à ce que dit Ishaq et découvre stupéfait que celui-ci ... parle également néerlandais : "Et tout ce temps là on a parlé anglais" s'esclaffe-t-il. Pour le plaisir des oreilles et des yeux, voilà un extrait d'un autre jam entre Joeri Hommerson et Ishaq Abdullah Anansi :

 

Lutherie De Gier

La proximité des Pays-Bas a incité le luthier De Gier a exposer au bassDay de Viersen. Ce qui frappe immédiatement sur ses instruments est la recherche de défi technique. Ainsi en va-t-il de la table "puzzle" de l'Origin 5 Deluxe. Sans être expert en la matière, la qualité des vernis m'a tout de suite flatté l'oeil. On remarque également le choix de micros Nordstrand à double plots sur l'Origin 5 Custom (visible sur le site de De Gier).

Lors d'un entretien avec le luthier, j'ai été étonné d'apprendre que pour un professionnel de la lutherie, l'approvisionnement en matière première - le bois ! - peut s'apparenter à un parcours du combattant. Difficultés que des individus peu scrupuleux mettent à profit :
- "Un de mes clients voulait acheter du bois sur internet. Bon j'étais pas trop pour : difficile de juger d'après une photo. Lorsque le bois est arrivé, il était complètement piqué. Et pour récupérer l'argent ..."

A titre anecdotique, s'ajoutent des problèmes de communication dûs à une appellation différente entre professionnels du bois et luthiers
"- lorsque je demande du "swamp ash" (l'entretien se faisait en anglais) le fournisseurs ne me comprends pas.

Trouver de l'ébène pour les touches est également devenu plus difficile" Mais la passion est là, bien perceptible. On ne dira jamais assez que l'investissement en temps et en énergie qu'un luthier consacre à son art est équivalent à celui d'un musicien pour développer son art. Et que le prix final des instruments ne reflète pas le niveau de vie de la majorité des luthiers, bien au contraire.


Mark Bass à tous les étages


Si le Bass Day était une couleur, ce serait le jaune. Vous remarquerez rapidement sur les photos et vidéos (lesquelles donneront l'occasion d'entendre petits et gros systèmes de cette marque) que les ampli de la désormais célèbre marque italienne sont partout où la basse tient salon. Impossible de les manquer puisqu'on les trouve non seulement sur leur stand systématiquement imposant par rapport aux autres - imposant tant en surface qu'en nombre de modèles exposés - mais qu'ils s'invitent également sur les stands de luthiers ou de fabriquants de basses de série. Mark Bass continue donc son offensive, utilisant la technique du bulldozer marketing, devenant à la basse ce que Microsoft est à l'informatique : incoutournable, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore.

Et Il faut bien admettre que le rapport poids/encombrement/puissance de ces ampli sort du commun. Alors que je filmais une démo sur le stand de Laurus, je n'en revenais pas de voir dans mon viseur un combo à peine plus gros qu'un petit 60 ou 100 watts projeter une puisssance et une présence perçues au moins double. Quand on connaît la galère quotidienne que représente pour nous autres le transport d'un ampli, puis la place occupée de retour chez soi (une commode ou un frigidaire noir tronant jusqu'à la prochaine répèt dans le salon au grand désespoir du conjoint), l'effort de Mark Bass va dans le bon sens. La seule inconnue, comme c'est le cas de toute marque récente, est la longévité.

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